Dammit Apple, j’ai acheté un Mac reconditionné de 2015
Il y a un peu plus d’un mois, on apprenait qu’Apple enterrait le MacBook 12 ».
Terrible nouvelle à mes yeux… Mais ses nombreux détracteurs, qui le pointaient du doigt comme le vilain petit canard, se sont fait une joie de le voir disparaître de la gamme des MacBook.
Pourtant, la taille de son écran avait tout pour plaire aux nomades avides de mobilité – à ceux à qui un bout de table suffit pour aligner quelques dizaines de lignes de texte avant de se remettre en route.
Ô MacBook 12 », je t’ai convoité mais ils ont eu raison de toi avant d’avoir pu t’obtenir. Petit ange parti trop tôt.
Mon setup actuel
Depuis bientôt 4 ans, je suis l’heureux détenteur d’un MacBook Pro 13 » Retina de 2015 pour mon usage perso. Pour travailler (et glander) chez moi bien installé à mon bureau (ou vautré sur mon canapé), il est parfait, rapide, infaillible.
Dans toutes les autres situations par contre, c’est littéralement un boulet.
Hors de question pour moi de l’emmener pendant une sortie courte ou même en vacances : il est trop lourd et trop encombrant. Il ne me donne juste pas envie de l’ouvrir et de commencer à écrire.
Or en ce moment, je cherche justement à minimiser la friction qui me sépare de l’écriture et pouvoir écrire partout. J’ai besoin d’une station de travail light et transportable, sans fioritures.
Pour l’anecdote, j’ai aussi eu un iPad Pro 9,7 », que j’ai tout récemment revendu. Apple a beau essayer de faire passer la pilule à grand coup de marketing, un iPad n’est pas un ordinateur, un point c’est tout. Et même avec l’arrivée prochaine d’iPad OS en automne, je persiste à penser que l’iPad est un iPhone avec un grand écran, et pas grand chose de plus.
Le MacBook 12 » et moi, une histoire d’amour
Dans mon job actuel, j’ai d’abord bossé sur un MacBook Air 11 », avant de passer à un MacBook 12 » – sur lequel je suis toujours et que j’a-dore. Le passage de 11 à 12 » a ajouté un confort non négligeable en déplacement, ou lorsque je ne suis pas connecté à l’écran principal de mon poste de travail.
Son poids plume le rend hyper agréable à utiliser au quotidien, quand il faut passer d’une salle à une autre, passer voir un collègue qui doit nous expliquer un truc, ou bien le caler sur ses genoux quand on a décidé de squatter le canapé de la cafèt.
On a très souvent reproché au MacBook 12 » d’avoir des performances plutôt médiocres pour son prix. Mais c’est sans compter que c’est le Mac le plus fin et surtout, le plus léger, qui ait jamais existé. 900 grammes. On est sous la barre des 1 kg. Un record. Et ça, ça a un prix. Comparé au nouveau MacBook Air 13 » avec ses 1,25 kg, y’a pas photo.
Arrêter la surenchère du confort et de la performance : de quoi ai-je vraiment besoin ?
Si tu écris souvent hors de chez toi, que tu es toujours par monts et par vaux, tu sais à quel point l’aspect compact de ta machine est important.
Honnêtement, pour afficher du contenu web et taper du texte, on s’en fout un peu d’avoir un foudre de guerre entre les mains. Et 11 pouces, c’est bien suffisant quand il s’agit d’aligner des bouts de texte – même si ça veut aussi dire qu’on fait une croix sur l’écran Retina…
Alors oui, on peut se tourner vers des machines qui tournent sous Windows ou bien des Chromebooks. Mais l’expérience n’a rien à voir.
J’adore Apple, mais je ne suis pas un fanboy au point de remplacer tous mes appareils dès que la gamme est mise à jour. Mon activité actuelle ne nécessite pas d’avoir des specs de pointe.
C’est pour ça qu’en apprenant la disparition du feu MacBook que j’étais prêt à acheter neuf, j’ai pris un virage à 180° et me suis tourné vers le marché du reconditionné. Les MacBook étant encore bien trop chers, j’ai choisi de revoir mes critères à la baisse et miser sur du plus petit et plus ancien.
Pour un peu plus de 500 €, je me retrouve donc avec un MacBook Air 11 » de 2015, que je connais déjà bien pour l’avoir pratiqué au boulot. L’état est d’usure est raisonnable, et la bête est toujours aussi agile : elle fait le job.
Achetez responsable, achetez reconditionné !
Le marketing hyper léché d’Apple nous pousse à acheter du beau et neuf. On a envie de revivre encore et encore l’expérience résolument minimaliste et luxueuse de l’unboxing d’un produit Apple. Tout est fait pour nous faire nous sentir dépassés dès qu’une nouvelle bécane sort.
D’un autre côté, on nous serine avec l’obsolescence programmée. Alors que quand on y regarde de plus près, même les plus vieux Mac peuvent encore faire tourner des versions relativement récentes de l’OS. Mojave, sorti en 2019, peut encore être installé sur des machines de 2012 – bon, ça promet pas une expérience super fluide, mais 7 ans de rétrocompatibilité, c’est quand même pas si mal.
Alors je te pose la question : ce nouvel appareil que tu convoites, est-ce que tu l’achètes par vraie nécessité, ou par orgueil ?